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Le billet du blogueur co..ard – Le Canon – Nice

LE CANON – Nice –

Je prends la plume, ou plutôt le clavier du Petit Lu Gourmand et je le ferai de temps à autres quand une expérience malheureuse, décevante, voire irritante, voire agaçante se produira lors d’une de mes visites d’un établissement et qui m’amènera à me dire à la fin : quel gâchis !!!! Mais, je l’affirme, je garderai une certaine objectivité de l’ensemble, parole de blogueur co..ard !!! Bon, je me lance…….

PS : Merci au Petit Lu Gourmand de me laisser ces quelques lignes sur ses chroniques.

Oui… mais non !!!!!!! Voilà ce qui ressort de ce dîner tant attendu dans ce restaurant autant et souvent conseillé !!!!! Le Canon…en plein centre de Nice, non loin du boulevard Victor Hugo, dans le carré d’or de la ville.

La décoration vogue entre le bistro, le café populaire bobo et l’industriel tendance : luminaires amusants faits de tuyaux de cuivre, objets détournés, appliques, affiches, étagères de bouteilles vides, tables en formica….. des touches de déco parfois réussies, parfois maladroites. Si c’est intentionnel, cela n’est pas très efficace : cartons de vins partout et mal rangés, chaises empilées…. entre désordre et nonchalance qui, bien réalisés, serait réussis  !!!

L’accueil se fait bref mais aimable, et là, plus rien pendant une bonne vingtaine de minutes….. Une table de 7 personnes peut être assoiffée, affamée ou avoir juste l’envie d’être considérée, on ne sait pas mais en tout cas on les laisse bien seules à leur devenir….. Oufff!!! Le « Maître » des lieux, Sébastien, arrive enfin avec son ardoise pour nous décrire en profondeur la carte du jour…. Magnifique présentation, mais peut-être un peu trop… trop… quel plaisir de savoir que tous les produits sont de la région et sont sublimes… cela fait saliver d’imaginer ces jolies petites carottes bien traitées, sans traitement !! C’est en effet une démarche que j’adore; mais de savoir que la truite vient de chez Simone S. de la Vésubie… ou que le lapin est de chez Bernard M. de Sainte-Agnès … ou encore que le basilic est de la parfaite et charmante Jeanne L. de Sospel….. ( pour le respect de l’anonymat des légumes et de leur bien-être, les prénoms et les lieux ont été changés !!!! )… toute l’ardoise déclinée  ainsi en détail, on perd vite le fil : « locavorement »très bien, certes, mais très chronophage !!! A deux en salle, est-ce bien raisonnable ?  Et voilà le « Maître » parti en seconde représentation de déclamation à l’autre bout et toujours pas de boissons proposées (ni eau, ni vin, ni rien !!!!) Après avoir interpellé la charmante et perdue demoiselle, la réponse tombe tel un couperet : « mais pour les vins il n’y a  pas de carte, c’est Sébastien. « La carte », il l’a en lui » !!!!!! Oui mais… il est en pleine représentation d’origine contrôlée !!!! Que faire ??? attendre encore 20mn ????  Oui !!!!!!  Les entrées arrivent et là, le « Maître » nous déclame les plats… et nous demande quel type de vins nous aimerions. Ce soir là, à la table, nous avions un caviste réputé et pointu de la ville, qui fût déconcerté par le principe de ne pouvoir voir la sélection des vins et de se faire une première idée; faisons confiance au « Maître » qui va chercher dans sa cave ouverte ses propositions, cela sera 3 vins. Nous sommes dans le temple du vin nature, qui a ses bons et ses mauvais côtés, voire ses limites, et là, les limites sont atteintes, aucun des vins choisis ne sera vraiment mémorable, pas mauvais, bien faits, mais manquant d’identité et de complexité. La sélection est à côté des goûts de chacun et des types de vins demandés et le principe est encore là, très chronophage !!!! (Pourquoi ne pas faire participer les clients en les laissant choisir le vin directement dans la jolie cave design ?) L’attente sera présente et pesante tout au long du dîner cassant ainsi l’ambiance générale de la salle, sauf, peut-être, pour les copains bruyants du « Maître » qui passent en priorité, quel dommage….

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Pour les entrées, en effet, très belle mention des produits d’origine locale, notamment pour le gravelax de truite de Roquebilière, fromage blanc de St Martin Vésubie, petits pois de Vintimille, frais et goûteux, pour les légumes croquants pleins de vie et de saveur, en revanche, la cuisson du tataki de maquereau de la pèche niçoise est trop poussée, d’où une texture de papier maché, l’houmous de pois chiches du Haut-Var qui l’accompagne est savoureux mais un peu trop généreux pour en faire une entrée non bourrative… On regrettera le – manque de – ou – le pas assez – de pissala de poutine niçoise pour la tête de veau de montagne du pays, oignons de la Gaude confits, un intitulé aussi lourd que dans l’assiette. Pourtant, je ne suis pas bégueule et adore les plats terroirs et gourmands, mais il faut qu’ils soient bien balancés, harmonieux et maîtrisés et non un simple assemblage de beaux produits, qui sont le plus souvent gâchés par une surcuisson et une présentation beaucoup trop………C’est ce qui va aussi s’avérer par la suite avec les plats. Un Osso Bucco de Saint-Antonin ( paix à son âme ), pas savoureux du tout et qui n’a pas la verve et l’amour de celui cuisiné par une mama. Le filet de Corb...s’est lamentablement échoué de « surcuisson » sur un « tas » de courgettes trompètes en écrasé et le lapinou d’Amélie est aussi sec que…. la sécheresse d’une garrigue en plein été….. ahhhh, si j’étais Amélie, je pleurerais mon lapinou, digne d’un drame à la Pagnol……!!!!

Il n’y’aura pas de desserts commandés, juste l’addition et une grande envie…..d’air et de se retrouver dans un lieu plus convivial et chaleureux.

Un service à double vitesse, d’une part perdu, amateur, pas du tout attentif à la salle, et d’autre part très distant et non à l’écoute de la vraie clientèle….

OUI, si vous ne l’avez pas déjà compris, ce fût une immense déception générale, une cuisine « fouillis », manquant de délicatesse, de maîtrise, d’histoire et surtout d’amour. Une cuisine qui se veut, mais qui ne l’est pas ou plus !!!! On peut manger bon, bio, locavore et naturel, mais dans la simplicité et non dans une surenchère de produits et d’intitulés afin de satisfaire une certaine  « boboïtude »provinciale. Quel gâchis pour ces magnifiques produits qui ont, en fait, la chance d’être nommés avant leur massacre !!!!!! On peut les pleurer à juste titre !!!! RIP…

Bilan : 7 personnes, 7 entrées, 7 plats, 0 dessert, 2 bouteilles de vin naturellement naturelles, 0 bouteille d’eau proposée.

Niveau sonore : ça dépend : avec ou sans copains ???

Ambiance : quoi ?

Bon, je vous avais prévenu, quand ça ne va pas, ça ne va pas, et ça, ça m’agace !!!!

Entrées :  de 10 à 13€ – Plats  : de 24 à 28€ – Desserts : 7€

Le Canon – 23, rue Meyerbeer – 06000 Nice

 

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