Situé en retrait de la tumultueuse et emblématique Croisette, dans un jardin unique et privatif de plus 4000 m2 où le vert de la belle pelouse plonge par magie dans l’intense bleu de la Méditerranée et où les palmiers alignés vous font une haie d’honneur aux allures californiennes, Mr Nakamoto au Mondrian Cannes est un lieu à part et tranché de sa belle personnalité.
Le restaurant Mr Nakamoto est le cœur névralgique et gourmand du tout premier hôtel Mondrian de France à l’identité « Lifestyle Premium » et hype du groupe Accor. Mondrian Hotels, déjà connu et reconnu à travers le monde, de Los Angeles à Miami, en passant par Londres, Séoul ou Doha et prochainement Bordeaux, est une signature en coentreprise avec Ennismore management.
Changement d’identité et d’univers pour l’ex Grand-Hôtel (le plus ancien hôtel de Cannes, construit en 1853, détruit, reconstruit et maintes fois rénové) : l’établissement, qui a toujours tenu une place à part dans le cœur de ses fidèles clients et des cannois, s’est métamorphosé en une adresse tendance au style rétro-chic lumineux. C’est l’agence franco brésilienne Triptyque, à l’identité tropicaliste urbaine et végétale aux influences modernistes et naturalistes (Résidences Fasano Sao Paulo, Pullman Sao Paulo, Lily of The Valley, Villa M Paris), qui signe la remise en forme complète de l’établissement et de la décoration.
Les lignes sont douces et rondes et les teintes du bleu profond au bleu vert des banquettes et des fauteuils du restaurant Mr Nakamoto ou du Bar se mêlent à l’épure du bois blond vernissé. Les luminaires viennent ciseler et cadencer les espaces avec élégance. La fresque cyanotype au plafond, signée Mathilde de l’Écotais, reflète la vie entre la lumière et la mer et contraste au vert intense de l’infinie pelouse et des terrasses. Les œuvres d’art virevoltent entre l’expressionnisme abstrait et le pop art, les objets chinés délivrent une sensation de maison. Les Espaces ont été décloisonnés tout en gardant des lieux de vie identitaires, intimes et chaleureux et se reflètent les uns les autres par des jeux de verrières faisant entrer la lumière. Le grand escalier encadré de bois est une ouverture et vous invite à entrer dans l’univers des chambres.
Les chambres et suites sont lumineuses, aux touches vert d’eau acidulées, laissent entrer le ciel, la mer et les jardins. Les suites prestiges et chambres signatures, au dernier étage, respirent le chic de leur belle hauteur sous plafond d’un appartement privé, et leurs grandes terrasses végétalisées de plantes grasses, dont certaines avec spa et jacuzzi privatif, offrent un havre de paix unique d’une vue infinie sur la baie de Cannes et le Massif de l’Estérel.
C’est une ambiance métissée d’influences et de vie qui virevolte entre le glamour New-yorkais mondain des années 50 et le pep’s arty des sixties qui rappelle tant la grande époque des Grills américains, que vous dînerez dans une atmosphère unique. Mr Nakamoto, qui s’influence d’épure et des saveurs ciselées japonaises, est un grill, tel à Manhattan, où les chariots à Martinis (cocktail emblématique d’un certain Art de vivre) déambulent de table en table et se font spectacle. Les cocktails signature, qui font référence aux grands classiques, se relèvent d’umeshu (liqueur de prune japonaise), de sake, de miso ou de shiso. Le Miso Old Fashioned (Woodford Reserve bourbon, Hennessy VSOP, miso, umami, orange), le Plum Manhattan (Nikka whisky, umeshu, Martini Rubino, yuzu, cerise) ou encore le Tomato Mizuwari (Bombay Sapphire Gin, sake, jus de tomate clarifié, soda) se dégustent en parfaite harmonie des plats.
C’est le chef londonien d’origine roumaine Alex Craciun (consultant passionné et féru de gastronomie nippone et étoilée) qui signe la carte de Mr Nakamato, les chefs exécutifs sur place Hervé Busson (second de Sebastien Broda, ancien chef du restaurant étoilé Park 45 au Grand-Hôtel) et Jean-Baptiste Guillaume (Hyde Beach) travaillent avec attention les produits locaux dans l’identité Nakamoto.
Tout peut commencer par des sushis ou un assortiment « Omakase » (qui signifie « je m’en remets à vous »), par des crudos raffinés comme le Hamachi de Sériole, oignon ponzu et daikon, qui est vif, fin et délicat à la fois, le daikon s’exprime de sa croque et garde de la longueur au final, le ponzu se fait vinaigrette vivifiante.
Le Poulet Karaage, tomates, épices, sel de citron, ce poulet frit en tradition nippone est en perfection de sa titillante double texture, d’un vivant croustillant et d’une chair juteuse et moelleuse qui fait plaisir, la touche citronnée apporte le kick qui va bien.
Les beignets frits de broccolini, épice de kimchi et parmesan, ces petits tempuras, à la pâte fine et crispy, laissent toute la latitude au broccolini de s’exprimer. Ils se relèvent de joie de cette poudre épicée à base du condiment national coréen, fait à base de chou fermenté et de piment.
Le Black Cod glacé au miso, sucrine grillée, noix de pécan grillées, plat emblématique (du chef Nobu Matsuhisa, dans ses établissements Nobu) maintes fois copié, adapté ou essayé, souvent en une pale version de l’original, ici le Black Cod a une véritable raison d’être de son caractère identitaire des noix de pécan qui délivrent un crunchy torréfié et une version transatlantique assumée.
On retrouve également à la carte des salades péchues de fraîcheur et des belles pièces de viande, rappelant les steakhouses.
Pour les desserts, le gâteau Olive chocolat et pistache, glace vanille et la Crème caramel vanille et granité d’orange sanguine sont un clin d’oeil régressif revisité.
La carte des vins est joliment construite aux références d’une table étoilée enrichie d’une sélection de Sake et de quelques flacons du nouveau monde.
La Directrice du restaurant, Stephanie Nardot, et ses équipes vous reçoivent avec une dynamique professionnelle, toute en justesse. La très élégante et vaste terrasse, merveilleusement protégée et en retrait du tumulte de la ville, a des allures de campagne et, à la belle saison, les déjeuners ou les dîners y sont inoubliables, privilégiés et intenses.
La fraîcheur et la qualité des produits proposés, travaillés de twists japonisants, et les tarifs ajustés par rapport aux lieux, font de Mr Nakamoto une adresse où chacun s’y retrouve avec envie : cannois, festivaliers ou touristes en goguette.
Les dimanches, Mr Nakamoto ne propose pas de brunch, mais un BBQ sur la pelouse en toute convivialité gourmande.
Le Mondrian Cannes est assurément une destination à part pour vivre Cannes et la Croisette en toute discrétion dans une incroyable oasis au chic tellement RIVIERA.
Carte – Sushis 8 à 59€ – Entrées – Crudos – Salades 19 à 45€ – Plats 27 à 68€ – Desserts 12 à 15€
BBQ Party les dimanches 65€
Menu du Jour au Déjeuner : Plat – Dessert – Café 35€
45, boulevard de la Croisette
06400 Cannes
Tel 04 93 38 15 45
Le Petit Lu Gourmand Journaliste, Chroniqueur et Critique Gastronomique 